Sam 24 Oct - 17:14
Léger mal de crâne. Qu’est ce qui s’était passé hier déjà… ? Ah, oui, la fête nationale. Inesh se lève doucement, se frotte la tête et grogne. Il avait, encore une fois, fait trop fort. Il fallait vraiment qu’il s’arrête, l’an prochain. Ce n’était plus de son âge, il ne récupérait plus aussi vite qu’avant. Bref. Il avait plusieurs choses à faire aujourd’hui, il fallait se bouger.
Rassemblant toute sa volonté, il se leva de sa confortable demeure d’Oothé pour aller dans sa salle d’eau se débarbouiller. Il prit ses affaires, se lava le visage à l’eau et… Quoi. Pourquoi. Comment.
Un hurlement put probablement être entendu dans tout le district. Il contenait toutes les émotions qu’un homme de cette taille pouvait exprimer. De la confusion, de l’incompréhension, du désespoir, de la peur, de la colère, et même une pointe de honte. Il était JAUNE. ENTIEREMENT. SES YEUX AUSSI. SES CHEVEUX. TOUT. Tout ? NON ! PIRE ENCORE ! IL A UNE BOSSE BLEUE SUR LE FRONT.
« AU SECOURS. Comment je vais faire ? J’ai TELLEMENT de rendez vous aujourd’hui ! Je ne peux rien annuler… Oh mince, oh non… Plus jamais je recommence… »
Ce disant, il faisait les cent pas encore et encore, tant et en stompant si fort chaque pas qu’il pourrait, s’il continuer, commencer à creuser un chemin dans son sol sur son passage. Au bout d’un moment, il prit une décision claire et concrète. Une, deux, trois grandes respirations. Inspire, expire. Calme, zen. Bon.
« Calmons nous. Pfiouuu… Je ne peux rien y faire, voilà. On va faire comme si de rien était, si ça se trouve personne n’osera faire la remarque. »
Il décida donc de faire semblant que ça n’existait pas. Une telle stratégie pouvait-elle porter ses fruits ?
Pour un influent (plus ou moins) professeur, il était possible d’inspirer le respect même en étant jaune et bleu quand on allait faire ses courses à l’épicerie un peu modeste mais indé qu’on apprécie dans le quartier, c’est sûr. La personne lance un drôle de regard, on fronce les sourcils (jaunes), elle comprend qu’il vaut mieux ne pas aborder le sujet si on veut continuer à avoir sa boutique, on ne dit trop rien, on fait payer et voilà. On pouffe dans son dos quand il part, mais ça on ne peut rien y faire. Par contre…
« Pouahahahahahaha hé professeur c’est quoi ça ! Z’avez mangé un champignon pas mûr ? Ahahahahah elle est bien bonne celle là… Pfiouh. Pardon.
– Quoi pardon, qu’est ce qu’il y a, j’ai quelque chose sur le visage ? Tiens allez y dites le je vous écoute !
– Non, non, ahahahah, rien de spécial… Pfouahaha allez je suis pas assez payé pour ces bêtises moi ! Prenez vot’ truc, donnez moi l’fric j’me casse.
Quelle idée d’aller à Ouroboros comme ça ! Heureusement qu’il avait sa cape d’invisibilité, sinon il n’aurait pas pu même rentrer dans les passages secrets avec une telle teinte ! Il allait devoir attendre qu’elle se recharge pour ressortir, d’ailleurs… Quelle honte ! Il avait envie de s’en prendre à ce chasseur, mais évidemment ici il ne pouvait rien faire. Ici il n’était personne de plus que « El Proffessor ». Aucune autorité que celle que lui confère son argent. Et il a besoin de ces gens pour ses expériences donc… Tant pis, il aurait sa revanche autrement.
« Bon, et puis dès que c’est bon, je vais à la guilde, il me reste plus qu’une requête à aller chercher et voilà »
Le temps qu’il puisse repartir, rentrer mettre son butin chez lui, se débarbouiller et traverser toooooute la ville de tout en haut jusqu’à Xolthé, il était déjà très tard. Il s’était recouvert le plus possible pour ne pas attirer les regards, mais il avait tout de même dû essuyer quelques remarques et preuves d’étonnement…
Bref.
Arrivé enfin à la guilde des chasseurs, il patienta sous les regards rieurs des gens et de l’administration et des chasseurs qui rentraient pour la plupart rendre leur loot et récolter leur argent. Une journée classique, sauf qu’il y avait un type tout jaune au milieu de la salle d’attente. Quelle journée…
Quand enfin le réceptionniste fut arrivé avec ses matériaux, encore une déconvenue.
« Attendez, vous êtes sûrs que c’est pour moi ? Vous êtes bien certain ? Est ce que vous m’avez bien regardé ? Il leva les yeux au ciel quand le réceptionniste dut contenir un sourire amusé à cette parole. Non mais. Voyez ! Ces fleurs ! Elles sont toutes fanées, on est d’accord ? Et ça, la seule potable ! Elle est toute abîmée ! Mais rendez vous compte ! Pourquoi est ce que je vous paie moi d’abord ? Vous voulez que je tue mon client avec un instillation de piètre qualité à cause d’un matériel pareil ? Pour qui est ce que vous croyez que je fabrique des armes et des armures ? C’est d’un de vos collègues que vous aurez la mort sur la conscience et… »
Inesh se stoppa net. Déjà, le réceptionniste avait l’air de ne l’écouter qu’à moitié. Il était déconcentré par le jaune. Et en plus c’était pas lui qui avait ramassé tout ça, donc en plus c’était pas vraiment son problème. Il se prenait juste dans la face la vague de haine décuplée par le fait que le tout petit personnage devant lui avait eu une très très mauvaise journée.
Pour la deuxième fois aujourd’hui, il fit son rituel zen. On inspire, on expire. On met une main sur l’arête du nez. On inspire, on expire. Bon.
« Monsieur, j’exige d’être remboursé !
– Je ne peux pas faire ça, soit vous prenez les ingrédients soit vous ne les prenez pas, mais nous ne faisons pas de remboursement.
– Vous, peut être pas. Mais je veux voir quelqu’un. N’importe qui, appelez moi votre supérieur, tiens, appelez le chef de la guilde même ! C’est inacceptable. Je ne bouge pas d’ici avant d’avoir vu quelqu’un. »
Le sourire comprimé du réceptionniste se transforma en un rictus mi énervé mi triste. Si la scène n’était pas aussi ridicule, il aurait lui aussi craqué depuis longtemps devant ce petit homme si injuste. Inesh, quant à lui, attendait là, bras croisés, tapant du pied sur le sol pour montrer à tout le monde à quel point il était mécontent.
Rassemblant toute sa volonté, il se leva de sa confortable demeure d’Oothé pour aller dans sa salle d’eau se débarbouiller. Il prit ses affaires, se lava le visage à l’eau et… Quoi. Pourquoi. Comment.
Un hurlement put probablement être entendu dans tout le district. Il contenait toutes les émotions qu’un homme de cette taille pouvait exprimer. De la confusion, de l’incompréhension, du désespoir, de la peur, de la colère, et même une pointe de honte. Il était JAUNE. ENTIEREMENT. SES YEUX AUSSI. SES CHEVEUX. TOUT. Tout ? NON ! PIRE ENCORE ! IL A UNE BOSSE BLEUE SUR LE FRONT.
« AU SECOURS. Comment je vais faire ? J’ai TELLEMENT de rendez vous aujourd’hui ! Je ne peux rien annuler… Oh mince, oh non… Plus jamais je recommence… »
Ce disant, il faisait les cent pas encore et encore, tant et en stompant si fort chaque pas qu’il pourrait, s’il continuer, commencer à creuser un chemin dans son sol sur son passage. Au bout d’un moment, il prit une décision claire et concrète. Une, deux, trois grandes respirations. Inspire, expire. Calme, zen. Bon.
« Calmons nous. Pfiouuu… Je ne peux rien y faire, voilà. On va faire comme si de rien était, si ça se trouve personne n’osera faire la remarque. »
Il décida donc de faire semblant que ça n’existait pas. Une telle stratégie pouvait-elle porter ses fruits ?
Pour un influent (plus ou moins) professeur, il était possible d’inspirer le respect même en étant jaune et bleu quand on allait faire ses courses à l’épicerie un peu modeste mais indé qu’on apprécie dans le quartier, c’est sûr. La personne lance un drôle de regard, on fronce les sourcils (jaunes), elle comprend qu’il vaut mieux ne pas aborder le sujet si on veut continuer à avoir sa boutique, on ne dit trop rien, on fait payer et voilà. On pouffe dans son dos quand il part, mais ça on ne peut rien y faire. Par contre…
« Pouahahahahahaha hé professeur c’est quoi ça ! Z’avez mangé un champignon pas mûr ? Ahahahahah elle est bien bonne celle là… Pfiouh. Pardon.
– Quoi pardon, qu’est ce qu’il y a, j’ai quelque chose sur le visage ? Tiens allez y dites le je vous écoute !
– Non, non, ahahahah, rien de spécial… Pfouahaha allez je suis pas assez payé pour ces bêtises moi ! Prenez vot’ truc, donnez moi l’fric j’me casse.
Quelle idée d’aller à Ouroboros comme ça ! Heureusement qu’il avait sa cape d’invisibilité, sinon il n’aurait pas pu même rentrer dans les passages secrets avec une telle teinte ! Il allait devoir attendre qu’elle se recharge pour ressortir, d’ailleurs… Quelle honte ! Il avait envie de s’en prendre à ce chasseur, mais évidemment ici il ne pouvait rien faire. Ici il n’était personne de plus que « El Proffessor ». Aucune autorité que celle que lui confère son argent. Et il a besoin de ces gens pour ses expériences donc… Tant pis, il aurait sa revanche autrement.
« Bon, et puis dès que c’est bon, je vais à la guilde, il me reste plus qu’une requête à aller chercher et voilà »
Le temps qu’il puisse repartir, rentrer mettre son butin chez lui, se débarbouiller et traverser toooooute la ville de tout en haut jusqu’à Xolthé, il était déjà très tard. Il s’était recouvert le plus possible pour ne pas attirer les regards, mais il avait tout de même dû essuyer quelques remarques et preuves d’étonnement…
Bref.
Arrivé enfin à la guilde des chasseurs, il patienta sous les regards rieurs des gens et de l’administration et des chasseurs qui rentraient pour la plupart rendre leur loot et récolter leur argent. Une journée classique, sauf qu’il y avait un type tout jaune au milieu de la salle d’attente. Quelle journée…
Quand enfin le réceptionniste fut arrivé avec ses matériaux, encore une déconvenue.
« Attendez, vous êtes sûrs que c’est pour moi ? Vous êtes bien certain ? Est ce que vous m’avez bien regardé ? Il leva les yeux au ciel quand le réceptionniste dut contenir un sourire amusé à cette parole. Non mais. Voyez ! Ces fleurs ! Elles sont toutes fanées, on est d’accord ? Et ça, la seule potable ! Elle est toute abîmée ! Mais rendez vous compte ! Pourquoi est ce que je vous paie moi d’abord ? Vous voulez que je tue mon client avec un instillation de piètre qualité à cause d’un matériel pareil ? Pour qui est ce que vous croyez que je fabrique des armes et des armures ? C’est d’un de vos collègues que vous aurez la mort sur la conscience et… »
Inesh se stoppa net. Déjà, le réceptionniste avait l’air de ne l’écouter qu’à moitié. Il était déconcentré par le jaune. Et en plus c’était pas lui qui avait ramassé tout ça, donc en plus c’était pas vraiment son problème. Il se prenait juste dans la face la vague de haine décuplée par le fait que le tout petit personnage devant lui avait eu une très très mauvaise journée.
Pour la deuxième fois aujourd’hui, il fit son rituel zen. On inspire, on expire. On met une main sur l’arête du nez. On inspire, on expire. Bon.
« Monsieur, j’exige d’être remboursé !
– Je ne peux pas faire ça, soit vous prenez les ingrédients soit vous ne les prenez pas, mais nous ne faisons pas de remboursement.
– Vous, peut être pas. Mais je veux voir quelqu’un. N’importe qui, appelez moi votre supérieur, tiens, appelez le chef de la guilde même ! C’est inacceptable. Je ne bouge pas d’ici avant d’avoir vu quelqu’un. »
Le sourire comprimé du réceptionniste se transforma en un rictus mi énervé mi triste. Si la scène n’était pas aussi ridicule, il aurait lui aussi craqué depuis longtemps devant ce petit homme si injuste. Inesh, quant à lui, attendait là, bras croisés, tapant du pied sur le sol pour montrer à tout le monde à quel point il était mécontent.