Sam 24 Oct - 17:54
petit mouchoir
allongé sur son lit, Gareth feuilletait un livre, sans réellement réussir à s'y intéresser. distrait par une foule de pensées qui ne semblaient pas vouloir lui laisser de répit, il finit par abandonner sa tentative de lecture et se releva dans le but d'aller s'asseoir à son bureau. là il (re)trouva plusieurs compte-rendu de mission ainsi que diverses paperasses en rapport avec des demandes en cours, des paiements non-reçus et toutes sortes de choses plus ou moins complexes, plus ou moins emmerdantes.
il ralluma sa lumière et se mit au travail, pendant une petite heure, peut-être un peu plus. la fatigue finissant par peser plus durement sur ses épaules, il apposa une dernière signature avant d'estimer qu'il était vraiment temps de se reposer. la tête entre les mains, il soupira et, se redressant, avisa un petit bout de tissu plié soigneusement sur une de ses étagères. le mouchoir, bien sûr.
sa mère avait pris l'initiative de le laver en prétextant qu'il était "bien trop indélicat pour réussir à rattraper ces tâches sans complètement ruiner ce joli mouchoir" et d'autres choses dans le même ton... au fond de lui, il savait qu'elle faisait aussi ça parce qu'elle regrettait de voir son fils perdre le peu d'amis qu'il ait jamais eu au fil de ces dernières années. le chasseur se releva de sa chaise et, après une brève hésitation, déplaça le mouchoir jusque sur le petit meuble de son entrée.
il aurait le temps demain. il le ramènerait.
en fin d'après-midi, le lendemain, après être passé par chez lui pour déposer quelques affaires, Gareth entreprend d'amener quelques livres chez sa mère. elle sort peu, encore moins depuis quelques mois. et même si J'aly prend soin d'elle, elle vieillit elle aussi. c'est elle qui aurait du aller récupérer ces bouquins mais il a finit par se proposer en maugréant qu'il le faisait alors que le temps lui manquait. pour la forme.
arrivé chez sa mère, le temps de discuter, il ressort presque une heure plus tard, exaspéré et une tarte aux fruits entre les mains. une tarte entière. reprenant le chemin de sa propre maison, il réalise alors que le mouchoir est encore dans une de ses poches. il pousse un juron et, sa tarte toujours en main, change de direction. quelques minutes plus tard, cependant, le destin semble lui sourire - ou pas, impossible de trancher - il aperçoit la silhouette de l'alchimiste, se rappelant alors que sa mère à elle habitait aussi dans le coin, il l'interpelle.
hé, kirschtein. attends.
à force d'appeler des apprentis toute la journée par leur nom de famille... déformation professionnelle.