où la volaille est diabolique ( ft leif )

façon breath of the wild

quatre heures donc. quatre très longues heures que Gareth, protecteur de son état, détenteur de haches et bougon patenté, traverse en long et en large le district du démantèlement à la recherche d'un gang de fauteur de troubles des plus étonnants puisqu'il s'agit... de poules.
plus précisément de trois poules et d'un coq, échappés depuis ce matin d'une maison du district voisin. malheureusement l'un de ces volatiles - devenus des brigands après avoir saccagé au moins deux petits commerces, a eu le bon goût au détour d'une ruelle, d'agresser une vielle dame et de lui voler - accidentellement - un bijou de grande valeur. et, gareth ayant visiblement la grande capacité de se trouver au mauvais endroit au mauvais moment, a vécu la situation surréaliste où, piqué au vif par une remarque faite à son encontre, il acceptait de se charger de récupérer le bijou moyennant finance. scellant ainsi son destin, et le début de sa chute.

quatre heures donc, disais-je, qu'il courait au milieu des rues, à la recherche des poules. à la recherche de la dernière poule en vérité, la plus coriace, et aussi, comble de malheur, la voleuse de bijoux. plus qu'agacé, il s'appuya quelques instant contre un mur pour reprendre son souffle. c'est alors que, avisant la poule à quelques mètres de là, il lâcha une flopée de jurons avant de héler la personne la plus proche :


.. sinon je fais de la bouille avec tes organes internes bordel de merde.

façon breath of the wild

la scène suivante est dramatique, Gareth est là, la main tendue, il assistait, muet, à la tentative de cet acolyte providentiel pour amadouer le volatile problématique. et alors qu'il pensait que finalement, cette personne allait lui servir à quelque chose, un matou sorti de nulle part prit en chasse la poule.
le volatile apeuré parti en battant des ailes et piaillant ridiculement. Gareth resta interloqué quelque secondes, un tic nerveux agitant sa lèvre supérieure. il était à deux doigts de vociférer des insanités à l'encontre de la terre entière, quand il se reprit et acquiesça sans un mot, se dirigeant à son tour en courant vers une des ruelles transverses. là, la poule en panique s'était réfugiée dans un espace à peine assez grand pour elle, alors que la chat guettait sa sortie, posté au dessus sur une avancée de toit. le chasseur ramassa un caillou et le lança - en visant atrocement mal - sur le chat. il loupa son tir et le caillou atterri à quelques centimètres de la tête du jeune homme qui l'avait rattrapé.



amabilité : 0/20.

façon breath of the wild

le chat déguerpit à toute vitesse dès lors que le caillou atteint sa cible. bien, l'autre n'est pas si empoté que ça pense-t-il en le regardant... le chasseur réalise alors, plus ou moins vaguement, que la tête du jeune homme lui dit quelque chose mais comme il est très loin d'être sûr, il préfère ignorer cette pensée et reporte toute son attention sur la volaille fuyarde. la poule n'a pas quitté sa cachette de fortune, mais elle est aux aguets, visiblement consciente des choses qui se trament autour d'elle.

gareth finit par faire un signe à son acolyte improvisé, en ajoutant un "surtout tu bouges pas" autant adressé au jeune homme qu'à la poule. décidé, il se rapproche lentement - mais sûrement - de la bestiole, tendant ses bras en avant. si elle sort trop vite, il espère que l'autre la rattrapera. il le faut.
un pas puis l'autre et la poule commence à émettre un bruit qui se veut probablement intimidant. il n'est plus qu'à un mètre. plus qu'une petite trentaine de centimètres.... et au moment très précis où il fond sur sa proie, la poule décide lui sauter au visage, toutes serres dehors. elle le griffe, lui arrache son cache-œil et se met à courir, ailes ouvertes, visiblement très agacée et prête à en découdre en direction de la sortie de l'impasse.
droit sur leif donc.

putain de bordel de ainsi qu'une foue d'autre juron s'échappe de la bouche du chasseur alors qu'il cache de sa main son orbite abîmée et désormais nue. je déteste cette journée.